Je t’enseignerai la sagesse ( Job 33 : 33)
L’alphabet hébreu est composé de 28 lettres :
de Aleph initial ' de valeur 1
à aleph final ' de valeur 1000.
35 Quand l’arche partait, Moïse disait: Lève-toi, Eternel! et que tes ennemis soient dispersés! que ceux qui te haïssent fuient devant ta face!
36 Et quand on l’établissait, il disait: Reviens, Eternel (hwhy), multiplication du mille d’Israël! (Nombre 10)
l'rSy ypl' twbbr hwhy hbwS rm'y hxbnw
rang | classique | rang | classique | ||||
' |
Alef |
1 |
1 |
s |
Samer |
15 |
60 |
b |
Beit |
2 |
2 |
v |
Aïn |
16 |
70 |
g |
Guimel |
3 |
3 |
p |
Pé |
17 |
80 |
d |
Dalet |
4 |
4 |
c |
Tsadé |
18 |
90 |
h |
Hé |
5 |
5 |
q |
Qof |
19 |
100 |
w |
Vav |
6 |
6 |
r |
Resh |
20 |
200 |
z |
Zaïn |
7 |
7 |
S |
Shin |
21 |
300 |
x |
Het |
8 |
8 |
t |
Taw |
22 |
400 |
X |
Tet |
9 |
9 |
¢ |
Kaf final |
23 / 11 |
500 / 20 |
y |
Yod |
10 |
10 |
£ |
Mem final |
24 / 13 |
600 / 40 |
k |
Kaf |
11 |
20 |
¤ |
Nun final |
25 / 14 |
700 / 50 |
l |
Lamed |
12 |
30 |
¥ |
Pé final |
26 / 17 |
800 / 80 |
m |
Mem |
13 |
40 |
¦ |
Stadé final |
27 / 18 |
900 / 90 |
n |
Nun |
14 |
50 |
' |
Alef final |
28 / 1 |
1000 / 1 |
Les six consonnes finales prennent généralement les valeurs de leurs initiales.
Il y a d’autres systèmes de guématrie
http://kabbale.hermesia.org/La_GuematriaII.pdf
http://pedroiy.free.fr/alphabets/guematrie.htm
Aleph signifie « enseigner » Je t’enseignerai la sagesse ( Job 33 : 33)
Il s’écrit ¥l' Gc = 1 + 30 + 80 = 111 Gr = 1 + 12 + 17 = 30
L’alphabet commence par un silence. L’Aleph n’a en soi aucun son, il pourra prendre ainsi indifféremment le son de toutes les voyelles qui l’accompagnent et seul cet accompagnement fait entendre le Aleph.
Prononciation inexistante, totalement muette, cet annulation de soi est le véhicule idéal pour exprimer l’inexprimable, l’inaccessible, la dimension infinie de la Torah qui se révèle sous l’apparente rigueur fermée de l’Ecriture.
C’est pourquoi, elle sera la première lettre des dix paroles (10 commandements).
Elle sera l’initiale des trois mots de la révélation du nom divin à Moïse :
«éhiéh asher éhiéh » hyh' rS' hyh' Gr = 21 + 42 + 21 = 84
Cette lettre unifie les mondes de l’avant et de l’après création, c’est pourquoi elle est l’initiale des mots Un, EHaD dx' et Amour Ahavah hbh'
Le dessin du Aleph est composé d’un Yod y (haut droite) d’un Vav w et d’un Yod y renversé (bas gauche). Ce yod représente l’âme humaine, parcelle du divin ici-bas, qui se retourne vers le haut pour recevoir de sa source d’unicité.
Le total de ces trois lettres est 26 identique au Tétragramme divin. hwhy
Cette relation symbolise l’Etre unique, passé « hayah » hyh , présent « hové » hwh, futur «Yhyéh » hyhy
« Pourquoi Alef est-il au début ?
Parce qu’il fut avant tout, même avant la Torah. » Sepher HaBahir « D.ieu, la Torah, et le peuple d’Israël ne font qu’un » (Zohar) |
Ceci vérifie bien que l’unicité divine intègre tous les éléments de sa transmission ici-bas : la Torah, et l’âme humaine.
Le Sepher haBahir dit : « l’oreille est faite à l’image du Aleph, il est l’essentiel des dix commandements. »
Associé au mot Dam (sang) £d le Aleph fait de ce mot Adam £d', l’humain dans sa plénitude d’humanité. A la sortie d’Egypte, les enfants d’Israël étaient encore esclaves de leurs pulsions, enfermés dans leur identité héréditaire, ils reçoivent la révélation du nom et par la révélation des 10 paroles, qui fera d’eux des hommes capables d’assumer leur mission de porte-parole de D.ieu au milieu des hommes.
Associé au mot Mout (mort) tm le Alef fait de ce mot tm' Emet, la vérité.
La lettre Aleph, unifie dans le questionnement fondamental Ma 'm, les questionnements identitaires Mi Qui ? en Haut ym et Mah Quoi ? en Bas hm . Elle symbole ainsi le firmament qui unifie les eaux d’en haut, des eaux d’en bas.
L’idéogramme initial représente une tête de bœuf avec ses cornes. Le mot hébreu du bœuf est élef ¥l'. Il symbole la force pulsionnelle animale dominée afin d’élever l’animal et cultiver la terre, donc ce travail de domestication, d’élévation, travail qui implique un processus organisationnel de la vie humaine ensemble.
Signification du mot
« alaf » se familiariser, s’apprivoiser, apprendre de, s’attacher à,
« élef » bœuf, gros bétail, famille, mille
« Alouf » ami, familier, apprivoisé, gros bétail, chef de famille
« Alef » maître, prince
guématrie de la lettre
« Un » est en soi solitude, immuable, absolue, éternelle, universelle, informelle
« Un » est inséparable de la multitude des phénomènes.
« C’est par la multiplicité des phénomènes que procède l’un » Héraclide.
L’écriture pleine d’Alef ¥l' = 1 + 30 + 80 = 111 = £yhl' 'wh dx' Ehad Hou Elohim, D.ieu est UN
Tsérouf de la lettre
L’écriture pleine de Alef ¥l' se décompose en ¥-l' D.ieu de la Parole
La guématrie par rang de l' = 13 qui est identique à celle de Un Ehad dx' et Amour Ahavah hbh'
¥' « af » est le nez, la colère, le processus d’inspiration du souffle respiratoire. Au cœur de ce nez est la lettre Lamed. Le Lamed l (Gc 30, Gr 12) signifie « enseigner ». C’est la seule lettre qui dépasse au dessus de ligne horizontal d’écriture. Elle signifie la source transcendante de l’enseignement. Il notable que la guématrie par rang de l’écriture pleine de Alef est égale à 30, qui est aussi la guématrie de Yéhoudah (Judah, juif) hdwhy
La lettre Beit
La lettre Beit est celle qui introduit la Torah tyS'rb elle fut choisie pour cela car elle est l’initale les mots « bénir » bénir ¢rk et « bara » créer 'rb
Beit signifie la « maison » elle exprime l’idée de tout ce qui contient en soi un principe d’unicité mystérieux qui rassemble des individus en une même identité. Ainsi Betléem, (la maison du pain) est le nom d’une ville, Beit-Israël (maison d’Israël) est le nom de la nation israélite, Beit-Abraham (maison d’Abraham) est le nom de la tribu, famille d’Abraham, Beit-Elohim (maison de D.ieu) sera le nom du temple.
« je les mènerai à ma sainte montagne, je les réjouirai dans ma maison (Beit) de prière. Leurs élévations et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel, car mon Beit sera appelé maison de prière pour tous les peuples. » Isaïe 56 : 7
Tout être est marquée par sa mère-demeure, l’être dans la demeure est le fils « ben » ¤b. La coudée qui permet d’édifier la maison porte le nom de Amah hm' qui signifie « mère ».
« les deux principes du masculin et du féminin s’unissent par l’intermédiaire du Beit, au commencement du premier mot de la Torah » G. Sholem, les origines de la kabbale.
Prise de conscience de l’unicité en la dualité
La lettre Beit signifie la prise de conscience de la dualité, en laquelle l’aspect de la création peut se croire une existence autonome vis-à-vis de l’aspect du créateur, ce qui est un non-sens. Cette conscience trompeuse d’une dualité est à l’origine de l’idolâtrie, qui considère le Créateur comme un supérieur « hiérachique ». mais elle est également à l’origine de la nécessité d’un travail sur la matière, pour réduire ce dualisme, unifier le créé au créant, et faire apparaître le Créateur comme l’Etre unique inséparable de la multiplicité des êtres individuels. L’originalité de spiritualité israélite est de révéler l’unicité du Créateur au sein de la dualité.
Le premier mot Bereshit tyS'rb contient les trois lettres de la Beit tyb. Les trois autres lettres restantes forment le mot Rosh S'r qui signifie « tête »
« Rav Reish Lakish enseignait que le Saint béni soit-Il,
mit une condition à la Création ; si Israël accepte la Torah, je continuerai
votre existence, sinon je vous enverrai dans le néant. Ceci fait allusion
au mot bereshit (tyS'rb)
qui est formé par l’acronyme des mots (berishonah Réah Elohim Shéiqabelou
Israël Torah) (hrwt l'rSy wlbqyS £yhl' h'r nhnS'rb)
«En son commencement, Elohim vit qu’Israël acceptait la Torah)
Bereshit est Alliance de feu S' tyrb
« Il apparaît symboliquement que Ab (b') Père et Am (£') mère, commencent par un Aleph, tandis que Ben (¤b) fils , et Bat (tb) fille commencent par un Beit » (Métarèf Dahavah)
La syzygie est un procédé numérique pythagoricienne qui à partir de deux termes parents P et M obtient un terme filial F par une double opération de « copulation » et de réduction à l’unité par le moyen terme = ( P + M) / 2
Si l’on reprend l’expression évangélique Père = Abba, nous avons alors par l’opération mathématique syzygie :
En la Beit, le Père (Abba) et la Mère, pose le germe Yod
Abba = 'bb' Am = £' (6 + 14) / 2 = 20 / 2 = 10 guématrie de la lettre Yod
La lettre Yod est au cœur du Beit tyb, dans les entrailles de la fille Bat tb
Beit introduit le mot Binah (hnyb), l’intelligence, principe de toute activité intellectuelle. La Binah se place au-dessus de la Torah, car elle en est la source.Binah est la puissance essentielle de discernement, désignée en hébreu par la l’expression : « Béïn ou veïn » (¤ybw ¤yb)
Symbolique du dessin d’origine
Le dessin d’origine représente une « maison ». L’idéogramme hébreu montre une tente de toile avec un mât central symbolisant l’axe du monde. Beit est rattaché au Temple. « Beit hamiqdash » symbolise à la fois la maison ici bas dans l’immanence et son unicité divine transcendante unis par les 32 voies de la Sagesse.
La différence entre Beit (tyb) valeur 412 et Miqdash (Sdqm) valeur 444, est 32 valeur numérique du mot Lev (bl) le cœur.
La maison évoque une idée matricielle. Il est écrit dans le Talmud : « Rabbi Yossé déclara : je n’ai jamais appelé mon épouse « ma femme » mais seulement « ma maison » car elle est l’essence du foyer » (Shabbat 118 b)
Signification du nom
Le nom Beit vient du mot « Bayt » qui signifie « maison ».
Il est utilisé par ailleurs pour désigner un contenant d’eau :
« et il bâtit avec ces pierres un autel au nom de l’Eternel. Il fit autour de l’autel un fossé de la capacité de deux mesures de semence. » 1 roi 18 : 32
Il est utilisé dans le livre d’Ezekiel 41 : 9 pour signifier « entre »
« il y avait un passage entre les cellules du temple »
Béyet signifie « domestiquer » L’étable est le lieu de domestication du « bœuf » Alef
guématrie du nombre
Le nombre deux Sheni ynS vient de shen ¤S « changement, division » d’où « shanah » hnS année, idée de renouvellement, de retour cyclique.
Le nom entier de Beit tyb a comme guématrie = 412 qui égale celui du mot « ta’avah » hw't, « désir » « passion »
Entre « Beit » (412) et « Aleph » (111) nous avons Esh (301) le « feu ».
En Beit s’exprime le feu du désir de Aleph.
Jean 2:17 Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit: Le zèle de ta maison me dévore.
La forme de la lettre
La lettre est fermée sur trois côtés, mais ouverte sur le côté gauche ce qui indique que le passé est entièrement déterminé, mais que l’avenir est ouvert sur tous les possibles.