Le langage amoureux 2ème partie

Le serpent ardent

 

Voir page sur le serpent http://aleph.beyt.chez.tiscali.fr/nahash.html

 

Nahash. Sxn

  « Le serpent était nu parmi la plénitude des vivants du champ le bonheur qu’avait fait Elohim YHVH » Gen 3 :

 

Or dans le verset précédent il était écrit « ils étaient tous les deux nus, Adam et son épouse et ils n’en avaient pas honte. »

« Aroum » £wrv c’est l’œil v (Aïn) élevé £wr(Ram), d’où une idée de prudence, de vigilance.

rv c’est le veilleur, l’éveillé.
rwv
la peau, le prépuce, l’aveuglement.

La parcelle divine dans l’âme humaine, séparée de l’unicité divine qui en est sa source, vit dans le mystère de son origine, et de son identité originelle, d’où le processus d’éveil qui consiste à se retourner vers sa source lumineuse d'unicité rw' et prendre conscience que l’ego n’est pas en soi seule la source de sa vie.

La peau, est ce qui donne limite et forme à l’être individuel, lui donne de s’identifier autre dans sa relation à l’autre en tant qu’être individuel doué de mouvements propres (r tête 200, il faut être 2 pour être 1) La peau respire, la peau transpire.

Cette respiration et cette transpiration informe et tend vers une recherche d’unicité relationnelle avec son environnement, en présence de l’autre, des autres.

 

La rencontre conjugale tendue vers la recherche d’une unicité d’idée et de volonté, donc vers la relation amoureuse, est un retour de l’âme vers sa source d’unicité.

 

La guématrie est à ce sujet révélatrice.

 

h y

Yah Nom divin dans sa plus simple expression

h S '

S y '

Epoux et épouse

S '

Feu

 

  Gen 2 24 Au dessus de ce constat l’époux quittera son père et sa mère, s’attachera à son épouse,
et ils deviendront vers chair UN. dx' rSbl wyhw


Le Yah hy apparaît enfoui au cœur du Vav wyhw

Adam

Vers chair UNE

Epoux Epouse

£d'

dx' rSbl wyhw

hS' + Sy'

45

26 x 22 = 572

1 +10 + 300 + 1 + 300 + 5 = 617

 

572 = 26 (guématrie de hwhy) X 22.

22 est la guématrie par rang du mot Bar rb "fruit, fils aîné". Ces deux lettres déployés dans leur mot Beyt tyb et Resh S'r forment ensemble le mot Bereshit : Commencement tyS'rb. C'est dans le Commencement que l'Unicité exprimée par Aleph ' se fait germe, se fait fils, et donc la parcelle de divinité dans l'être humain est remis en communion en l'unicité divine dans sa relation au Père b' qui créé 'rb

22 est le nombre de lettre dans l'Alphabet. 22 = 7 x Pi.

Le serment Sheva vbS 7 relie le cercle des 22 lettres en son centre UN.

 

Ainsi 572 apparaît comme l’expression divine, la parole divine dans sa capacité multiplicatrice d’évocation textuelle que lui donne les 22 lettres de l’alphabet.

 

 45 + 572 = 617 C’est dans le dialogue amoureux, tourné vers l’écoute de la Parole divine au cœur du feu des passions conjugales que l’Adam devient époux et épouse en une seule chair.

 

Or dans le verset Gen (2 : 25), il n’est écrit "l’époux et l’épouse étaient tous les deux nus", mais "Adam et son épouse étaient tous les deux nus.".Pourquoi ?

Ceci qui laisse supposer :

1 ) le mâle s’identifie complètement à l'Adam.

2) le mâle n’est pas considéré par la femelle comme son époux.

3 ) Il n’y a pas de réciprocité dans la relation entre le mâle et la femelle.

 

Le mâle se situe dans une relation d’unicité divine, mais la femelle se situe dans une relation duelle hiérarchique avec la divinité.Donc la relation d'unicité entre le mêle et la femelle n'est pas atteinte.

 

Nahash Sxn = 50 + 8 + 300 = 358

Or 358 est la guématrie du mot Messie xySm : le Nom £S vivant yx.

« Le champ » Hashadé hdSh a comme guématrie 314, équivalent à ydS Shaddaï D.ieu nourricier.

Le serpent serait ici la représentation de l’Adam mâle en tant qu’il exprime le Nom vivant, la parcelle d'identité divine séparée sa source originelle, donc autre.

Ce premier réflexe d'identification en tant qu'autre n'est que la chute, l'obscurcité vers la lumière à venir de l'Adam dans la plénitude de son accomplissement messianique.

Le vivant en son nom considère la femelle comme la mère des vivants : Eve hwx

.

Adam

Eve

Tétragramme

Eve = Adam – Tétragramme. Adam ne se perçoit plus comme objet et sujet de questionnement divin, mais pose ce questionnement divin en dehors de lui-même.

£d'

hwx

hwhy

45

19

26

 

 45 – 26 = 19 La conséquence sera que l’Adam s’identifiant en tant que semence divine mâle ensemençant la femelle qui n’est rien en soi, se coupera ainsi de sa source de vie qu’il ne peut retrouver que dans l’amour conjugal véritable.

Mais comment réagira la femelle ?

 

 La femelle se considérant comme divinement ensemencée par le mâle pourra dire :

Gen 4 : 1 J’ai acquis un époux HaShem :   Sy' t' hwhy 

 L’enfant ainsi acquis comme étant le germe de l'époux divin : Caïn (Acquis) tuera Abel (Vanité)

 

Le serpent ardent

 

Nombres 21:8  L’Eternel dit à Moïse: Fais-toi un serpent brûlant, et place-le sur une perche; quiconque aura été mordu, et le regardera, conservera la vie.

21 : 9 Moïse fit un serpent d’airain, et le plaça sur une perche

 

Le serpent  suggéré par l’Eternel est en fait en hébreu le Saraph ¥rS (le séraphin) et Moïse fit le « serpent-serpente ». tSxn Sxn Non pas un serpent, mais un couple de serpents. Et le regard salvateur n’est pas dans le fils acquis de D.ieu, qui serait une sorte de Caïn, un fils acquis du serpent qui parle au nom de D.ieu, mais dans le regard de l’amour conjugal entre l’époux et l’épouse, celui dont témoigne le cantique des cantiques.

Le Messie attendu de l’Alliance israélite serait donc le signe suspendu du chemin vers cet amour conjugal qui est la source de vie des humains.